Expertise des œuvres d’Antoine-Louis BARYE (1795-1875)
Cheval Turc n°2, bronze signé "Barye", atelier Barye, C. 1865
Tout d’abord, Il convient de faire la distinction entre les œuvres d’Antoine-Louis Barye et celles produites par son fils Alfred, de moindre valeur, qui signait A. Barye, Alfred Barye, mais aussi Barye comme son père. Cette appréciation se fait par la connaissance des modèles édités par chacun de ces sculpteurs.
Les contrefaçons de Barye sont nombreuses, et notament celle du Cheval Turc. Elles circulent en abondance sur le marché car l’artiste, qui a toujours été recherché, donne tellement de volume au volume qu’une apparence de qualité subsiste dans les opérations de surmoulage.
Les mieux faites sont celles des années 1880 à la première guerre mondiale car la cote de Barye était alors très élevée ; Il s’agit le plus souvent de fontes posthumes maquillées en fonte d’époque, phénomène qui est reparti à la hausse dans les dernières années du XXe siècle. Des contrefaçons sont toujours fabriquées aujourd’hui, le plus souvent par surmoulage, donc facile à détecter.
Ces dernières années, les éditions du vivant de Barye se sont valorisées au détriment des fontes posthumes, réalisées par les fondeurs F.Barbedienne, H.Brame, A.Delafontaine, V.Thiébaut à partir de modèles achetés lors de la vente du fond d’atelier en 1876, puis édités pour certains sujets comme le Lion qui marche sur plus de soixante-dix ans. Quant aux fontes anciennes, il faut aussi distinguer les bronzes des premières périodes, estampillés et numérotés, des autres « Atelier Barye » d’après 1857
Dessous d’un “Guerrier Tartare arrêtant son cheval”, atelier Barye, C. 1865