Critères d’expertise des œuvres de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875)

Ces dernières années, les contrefaçons pour cet artiste se sont plus focalisées sur les éditions en terre-cuite. On voit apparaître des surmoulages qui sont facilement identifiables en raison de leur qualité médiocre et de leurs dimensions. 

Les terres éditées par l’atelier de Carpeaux à partir de 1873 sont revêtues de leurs dates de fabrication. On remarque ainsi l’ajout apocryphes de dates pour faire croire à d’éditions réalisées du vivant de Carpeaux.

Pour ce qui est des bronzes, on ne rencontre que peu de contrefaçons. Le cachet “Propriété Carpeaux” estampillé sur les fontes sorties de l’atelier de l’artiste ne semble pas avoir connu de répliques falsifiées. Au début du XXe siècle, sont apparus des masques, issus de la figure du modèle emblématique de Carpeaux, Anna Foucard, ainsi que des créations dans l’esprit de Carpeaux, portant généralement de fausses signatures Carpeaux. Le fondeur Susse a édité certains modèles. Ceux-ci sont bien référencés en raison de la marque et des cachets apposés par cette maison sur les bronzes sortis de la fonderie. Des fontes très posthumes, portant le cachet “Valsuani”, fondues à partir d’esquisses originales, sont aussi apparues dans les années 1970.

En ce qui concerne les marbres, on distingue les oeuvres de commandes ou faites à l’occasion d’un Salon, taillées par des praticiens sous le contrôle du maître, de celles issues du contrat Meynier de 1873. Par la suite, certains sujets comme le Petit Boudeur ont été fort copiés par des tailleurs de marbre italiens à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. A partir de 1914, ce modèle a d’ailleurs donné lieu à une édition posthume en marbre par Susse qui en fait aussi d’autres modèles en ce matériau.